King Buffalo, le renouveau psychédélique

Connaissez vous King Buffalo?
C’est un trio de New York très productifs et aux compositions impeccables, j’ai eu l’occasion de les découvrir grâce à leur titre Orion Subsiding qui figure sur l’excellente playlist 5 hours of relaxing psychedelic space rock.
A l’époque je suis à la recherche de nouveautés, on est en plein confinement et les sempiternelles ritournelles rock qui tournent dans mes enceintes n’ont plus assez de saveurs, surement parce qu’elles tournent en boucle toute la journée, puisqu’on avait pas le droit de sortir.
Cette jolie playlist m’aura donné à découvrir Sleeping Pandora ou My Sleeping Karma mais c’est bien King Buffalo qui attirera le plus mon attention, surtout quand je découvre un titre incroyable qui me scotche complètement dans mon fauteuil : Kérosène. Ce titre s’ouvre sur une batterie plus que solide sur ses appuis, puis enchaine avec une partie de bottle neck lourde et lancinante à souhait, quasi écoeurante et pourtant enivrante, poussive, planante, c’est comme une sensation de décollage qui prend dans le bas du ventre et qui surprend, plus forte que nous, qui va nous emporter quoiqu’il arrive.
Mais c’est ce qu’on voulait non?
Depuis ce jour, je suis amoureux de ce trio qui, pendant le confinement, enregistre 3 albums, qui sortiront les uns à la suite des autres entre 2021 et 2022 : The Burden of Restlessness, Archeon et récemment Regenerator.
Le trio livre ici la page 2 de leur travail, une version maitrisée, produite et incroyable des différentes facettes de leur personnalité : la lourdeur écrasante du stoner doom, les mélodies enivrantes du rock psyché, les chants alambiqués qui rappelle l’époque Pink Floyd. Le tout en 3 volumes donc : The Burden of the Restlessness est l’ouverture et respire cette lourdeur angoissante qui a caractérisé pour nous tous l’arrêt des concerts pendant la pandémie. Les thèmes sont sombres et profonds tout en étant accrocheurs, la dernière track ouvre sur un espoir lumineux qui sera l’aube d’Archeon - « la rivière du malheur » dans la mythologie grecque - un album qui placera l’inquiétude de l’opus précédant dans un nouveau bain.
Le dernier, Regenerator portera la lumière, le flambeau de l’espoir retrouvé, l’inquiétude a presque disparue, l’angoisse aussi, l’oppression également, le tout se sera transformé en une incroyable densité. Les aspects ténébreux deviennent des sortilèges de haute magie et les chants de Sean McVay feraient passer les chansons des autres pour de mornes litanies.
L’album s’ouvre d’ailleurs sur le subjugant titre éponyme de 9:28 (densité on a dit?) dont le thème et le chant sont l’illustration parfaite du tournant lumineux que prend le groupe, tournant qui sera ponctué par le fabuleux et si bien nommé Firmament.

Pour les avoir essayé Live au Sonic Blast Festival cet été, je peux vous garantir qu’il y a bien un groupe derrière les compositions et des musiciens incroyables, alors rendez-vous sur vos chaines de streaming préférées pour découvrir ces beaux bestiaux.